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Une rencontre

entre un auteur, une comédienne et un metteur en scène Alice Millet-Dussin, comédienne et Éric Houguet, metteur en scène sont tous les deux membres de l’équipe artistique du Théâtre des Opérations. Alice interprète notamment le rôle de Thérèse Kaumann dans Fatzer de Brecht mis en scène par Éric en mai 2003 au Théâtre de Poche de Hédé.

Erwan Tanguy, auteur et fondateur du collectif Ateliers 415, est un compagnon de route du Théâtre des Opérations. Il entretient notamment le site internet de la compagnie et réalise plusieurs captations vidéo des spectacles. Il collabore avec Alice sur le travail autour de sa pièce Ce soir je n’ai pas peur, lue au festival de Monbouan en juin 2003.

Une écriture à trois

Le texte d’Erwan Tanguy se compose de trois fragments autonomes : le récit d’une femme sur l’enterrement de son grand-père, un monologue sur la descendance, une injonction à sortir de l’histoire.

A partir d’un travail à la table et de quelques expérimentations scéniques, un scénario s’est construit ainsi que le personnage interprété par la comédienne. Le spectacle est le fruit d’une écriture dramaturgique et scénique de l’auteur, la comédienne et le metteur en scène.

Un projet du Théâtre des Opérations

Dans son projet de répertoire, le Théâtre des Opérations souhaite travailler sur des dramaturgies fortes et reconnues (Brecht), mener une recherche dramatique avec des textes non théâtraux (Péguy) ou de la poésie contemporaine (Christian Prigent, Bernard Noël, Denis Roche), mais aussi promouvoir des écritures de nouveaux auteurs liées aux questionnements de notre génération.

Erwan Tanguy fait partie des auteurs dont la compagnie souhaite faire découvrir l’œuvre parce qu’elle contient ce que le Théâtre des Opérations interroge à travers ses différents spectacles : le travail sur la langue, le rapport de l’être intime avec l’histoire, l’apparition de nouveaux fascismes…

Le sujet

Comment notre génération peut-elle prendre acte de l’Histoire sans se laisser dévorer par elle ? De qui descendons-nous ? Quelle Histoire/histoire avons-nous à réveiller et à inventer ?

Le synopsis

Une femme trentenaire interroge un passé qui la dévore et tente d’échapper à l’identité qui l’enferme. Dans son appartement, elle invente une étrange expérience personnelle : elle enregistre sur bande audio le récit de l’enterrement de son grand-père dont elle découvre, ce jour-là, le passé fasciste. Puis elle filme son visage et son corps interrogeant la notion de descendance. Enfin elle convoque un homme pour jouer le rôle de son grand-père et en briser le souvenir.

Le décor

Un appartement. Couloir qui mène de la porte d’entrée au séjour. Une table avec dictaphone, ordinateur portable, cendrier, cigarettes, tasse et bouilloire à thé, sachets de thé, paquet de chocos Prince. Au milieu du séjour, une webcam sur pied reliée à l’ordinateur portable. Mobiliers réduits au stricte minimum. Au fond du séjour, une porte qui donne sur la cuisine.

Les bruits de la rue : voitures, vent, oiseaux.