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Pier Paolo Pasolini

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Pier Paolo Pasolini

Il est né à Bologne en 1922. Fils d’officier, il suit ses parents de ville en ville. En 1943, après avoir refusé de faire acte de soumission aux troupes d’occupations allemandes, il part à Casarsa, dans le Frioul, pays de sa mère. Son frère cadet Guido s’engage dans la Résistance ; il y trouvera la mort lors d’un conflit avec les partisans de Tito, à la frontière yougoslave. L’écriture et la poésie sont déjà un travail soutenu chez le jeune homme ; notamment en frioulan. En 1945, Pasolini commence à enseigner dans la région de Casarsa et il commence à s’engager politiquement après la lecture de Gramsci. En 1949, en conflit avec son père, il part pour Rome avec sa mère. Réduit au chômage pendant deux ans, il découvre la misère et la violence des faux‐bourgs romains : il vouera par la suite un véritable culte aux sous‐prolétariats dont certains de ses acteurs sont issus. En 1955, son premier roman Ragazzi di vita lui vaut la notoriété. Il collabore à des scénarios pour Mario Soldati, Federico Fellini, Mauro Bolognini. Une grande activité littéraire commence alors et il est salué par Alberto Moravia comme le plus grand poète de sa génération. En 1961, il réalise son premier film Accattone. Il en réalisera en tous dix‐huit jusqu’à la fin de sa vie. Au milieu des années 60, après avoir tenté de concilier valeurs chrétiennes et marxisme, il vit une véritable crise idéologique qui s’exprime autant dans sa poésie que dans son cinéma. A partir de 1967, paraissent les oeuvres théâtrales Calderón, Affabulazione, Pilade, Porcherie, Orgie, Bête de style. Son dernier film Saló ou les 120 journées de Sodome fait scandale, il ne sortira qu’à titre posthume. Le 2 novembre 1975, le corps du poète est découvert, sauvagement assassiné. Les raisons de sa mort restent encore inexpliquées.

P.P. Pasolini (en français) : La première langue des hommes est l’action de l’homme dans la réalité. Je me représente à toi. Toi te représente à moi. On dit comme ça ? C’est une façon de dire napolitaine. (…) Les hommes ‐ umili comme on dit ? ‐ ils font des petits poèmes d’action. Et tous ces poèmes modifient un peu la réalité. Et ça c’est le premier langage de l’homme.

Extrait de l’émission télévisée Cinéastes de notre temps, réalisation Jean‐André Fieschi, 1966.